lundi 30 novembre 2009

Le petit journal, qu'est qu'on attend ?

C'était déjà limite de voir le présentateur du petit journal s'en prendre aux artistes et aux hommes politiques, notons tout de même que ne je leur porte pas nécessairement une grande considération en ces temps ridicules, c'est devenu inquiétant le jour où il s'en est pris à la dignité même d'un individus "lambda".
Inquiétant, car à l'heure du lien social numérique, le malheureux a été rapidement identifié, un groupe de la moquerie sur facebook a même été créé pour l'occasion et à déjà réuni plus de 40.000 fans, c'est 100 fois plus que le fan club "Pour la défense de l'hôpital public" et 10 fois plus que le groupe "Contre la privatisation de la poste" sur le même site.

Mais de quoi le malheureux est-il coupable ? Un concert de Snoop est organisé à Versailles dans le département du 78, pour Yann Barthes l'occasion est trop belle, en effet, à première vu le contraste de la jeunesse de la classe moyenne "supérieure" qui vient assister au concert d'un gangsta-rappeur noir originaire du compté de Los Angeles peut paraitre ridicule (c'est mal connaitre le créneau exploité par le rappeur). Dans la foule venue assister au concert, l'équipe du petit journal repère de bons clients, la séquence fait effectivement peine à voir, tout le monde ne maitrise pas l'art du Big Up et osons le dire, la gueule d'ange et les traits caucasiens peux jouer en votre défaveur dans ce genre d'exercice. Le tableau est dressé "Big up à toute ma famille Big up au 7-8" quand notre malheureux surgi et tente lui aussi un big up hésitant, tellement hésitant que le Big-up est complètement raté, conscient du bide, il se remet en retrait et la détresse se dessine à juste titre sur son visage. Mauvaise expérience de la vie, qui aurait pu s'oublier vite si Yann Barthes n'en n'avait pas décidé autrement et décortiquer la scène à une heure de grande écoute sur la télévision Française.
Coupable ? non, plutôt victime d'une époque qui fait peur à voir, car au lieu de concentrer son énergie sur la sauvegarde de ce qui nous reste d'humanité voilà qu'on paye des gens pour tourner en ridicule un individus inconnu en pleine construction de son identité, visiblement au plus grand bonheur de la majorité. Qu'est qu'on attend pour arrêter le massacre ? Fabrice (pour pas donner son vrai prénom) je suis de tout cœur avec toi pour revenir plus fort de cette expérience difficile et gratuite.

Jules Michelet disait "Le jour où la pitié devient moquerie commence un âge barbare." espérons qu'il avait tort.

jeudi 26 novembre 2009

Aujourd'hui Balzac dirait peut-être

Il existe dans notre société trois hommes, le politique, le banquier et le mafieux , qui ne peuvent pas estimer le monde. Ils ont des costumes noires, peut-être parce qu'ils portent le deuil de toutes les vertus, de toutes les illusions.